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Cent Candidatures et trois cents poèmes dont une majorité d'ouvres en vers réguliers ainsi que des contes et nouvelles : la dernière édition des «Jeux floraux du Béarn» a été particulièrement féconde.
Le jury a eu fort à faire pour départager les lauréats qui ont été récompensés hier, au Parlement de Navarre, en présence de MM. André Labarrère, député maire de Pau et Vital Heurtebize, président de la Société des poètes français. Une cérémonie à laquelle assistaient Marie Madeleine Palay Daléas, la propre fille de Simin Palay et Geneviève, sa petite-fille.
Dans son allocution Floriane Cléry, présidente déléguée des « Jeux floraux du Béarn » salua « les gardiens du temple de la paix » qu'incarnent les poètes et qui, suggère-t-elle, « ne se complaisent plus dans le romantisme exacerbé. » Les propos dénoncent aussi le « devoir de mémoire » assimilé à un «devoir d'apparat » . Ils contiennent leur propre message : «Il est urgent d'ouvrer pour que le monde de demain ne se transforme pas en champ de bataille. La démocratie est une fleur qui s'épanouit sur les sentiers de la liberté. »
A son tour M. Vital Heurtebize invoqua « la voix et le chant d'amour du poète pour dire assez à la violence, l'égoïsme, au fanatisme et à l'indifférence à l'égard de le misère. » Juste avant le rituel de la remise des prix, André Labarrère rappela que Pau servit d'écrin aux poètes et qu'elle fut chantée par Lamartine, Paul Jean Toulet, Alfred de Vigny, Stendhal, Lautréamont, Saint-John Perse, Maurice Barres et Anna de Noailles.
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