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Au ceux de l'absence (extrait)
Pas un jour ne se passe, Pas une heure ne sonne Sans que sous mes paupières Ne vienne se glisser Un sentier vers la source, Un champ d'avoine folle, L'ombre d'un cerisier, Un grenier parfumé de pommes et de paille, Un creux dans la falaise, Une plage déserte à l'arrière-saison, Une fenêtre ouverte Sur un jardin d'oillets, Un abri sous les palmes Juste au bord d'un lagon ... Du sable, de la mousse, Des algues, des ombelles, D'amples édredons verts Et des draps de lin blanc ... Tous ces endroits secrets Pour nous brûler d'amour En lançant aux étoiles Que nous étions vivants.
Yvone LE MEUR-ROLLET
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