MA TERRE

Ma terre était mon âme et j'étais son esprit
Dans la semence en feu vient un soleil qui brille,
Où brûle des secrets du très Haut Saint Esprit
Pour éclairer l'histoire à l'authentique drille.

Ma terre était mon âme. Encor adolescent
Je mêle aux festivals berceaux d'apothéose
Des pleurs, des souvenirs sous l'éclair frémissant
Car en chantant j'ai soif du sens de toute chose.

Ma terre était mon âme et j'étais un peu fou
Pour elle, que d'égards! Quand l'univers m'oppresse
De guerres et d'affronts tels ceux de Dien Bien Fu.
Où les larmes d'argent, flétrissent la noblesse.

Ensuite, l'âge mûr, apporte les moissons ...
Dans l'Eden, les oiseaux sous un dais de feuillages
Annoncent le printemps des charmantes saisons
Et la source jaillit à l'ombre des villages.

Puis, je suis orphelin, ma terre est du velours.
Une immense tendresse inexprimable et douce
Me berce dans les flots d'un fleuve sans secours
Dans la fraîcheur profonde autour d'un lit de mousse.

Gloire à dieu Créateur : sous les rameaux épais
Il diffuse pour 1'homme une lumière aimante.
Les rayons arc-en-ciel : le bien, le mal la paix,
Vont jeter une joie à l'Eden des amantes.

Et tandis que le monde aussi divin qu'ingrat,
Auréole la terre auprès de sa mémoire
Je pars idéaliste en quête d'un carat
Tel un conquistador pour l'amour et la gloire.

Marc Joseph LACAY

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