A UNE ÉTOILE FILANTE



Un retard, une absence, la nuit qui s'impatiente,
et une main qui bouge pour une lettre au ciel,
des mots pour une étoile de plus en plus distante,
qui se souvient pourtant de nos lunes de miel.

Je revois ces sourires qui épuisaient mon coeur,
et tes yeux d'infinis où planaient mes vertiges,
tout s'efface à l'entour pour retrouver ces heures
que mes lignes poursuivent et que mon sang rédige.

Ton ombre me reflète, bien mieux que ce miroir,
ces moments d'absolu où nos rêvions ensemble,
ces matins enroulés tout au bout de l'espoir,
ce Noir sortant du lit pour que le jour y tremble.

Un morceau d'éternel, ma femme, sans retour,
pour que mes doigts, mes vers, m'éclairent jusqu'à toi,
malgré ce temps qui joue à faner notre amour
et cet air qui vieillit lorsque tu n'es pas là.

Un poème, à jamais, un crayon de soleil,
pour glisser sous ta porte quand l'aube est une plainte,
et te prouver chérie, qu'au-delà du sommeil
tes veines sont en moi et que ton âme y suinte.

CAUJOLLE PATRICK

Retour sommaire
Palmarès 2007