LES MURMURES DU VENT

Sous ce ciel d'Ivanov, ne vois-tu pas, Amie,
Que ce qui fut donné, perceptible à nos cours,
N'est qu'un pâle reflet perçu d'une alchimie
Demeurant invisible et haute de splendeurs...

Sous le fard des néons, n'entends-tu pas, Aimée,
Que le flot des cités, ces bruits lourds, lancinants,
Ne sont que des soupirs, la rumeur déformée
Venue en faible écho d'accords éblouissants...

Sous ton marbre scellé, ne sens-tu pas, mon Ange,
Malgré le temps passé, que seul vaut de l'hiver
Ce que, dans un salut aux portes de l' étrange,
Se livrent deux esprits se souvenant d'hier.

YVAN SOLANS

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