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Présence
Pourquoi s'estompent-ils, niant leur quintessence Les traits de ton visage au seuil du souvenir ? A refléter ta vie, inapte à la ternir Le fidèle miroir narre son impuissance. Pourquoi s'est-elle tue au creux du lourd silence La voix de ta jeunesse en quête d'avenir Subissant le destin sans le circonvenu ? L'âpre course du temps n'efface pas l'absence...
Le passé sans écho que je veux ranimer M'encourage à vouloir davantage t'aimer. Sans défense est mon cour avec sa déchirure ! A chaque crépuscule, hésitant à m'asseoir Dans ton jardin secret, j'entrouvre une échancrure Et tu viens partager la douce paix du soir.
Andrée MAGNET
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