Carnet de bal
Les musiques du soir parfois nous entraînent Vers des rives haut perchées où nagent des violons Quand l'écho de la nuit porté par mille phalènes Nous invite à Venise au bal des papillons
Dans la lumière des néons Dansent dansent les papillons En battant des ailes comme des cymbales Dans leur habit de carnaval
Les soleils de minuit font chanter les sirènes Pour tout un petit peuple qui est pris d'hystérie Et ma pensée voyage vers ces rois et ces reines Qui maquillent la nuit de leur folle utopie
Dans la lumière des néons Dansent ivres les papillons J'entends leurs ailes qui crépitent Aux feux des amours satellites
Les gondoles de Venise passent sous des ponts étranges Quand au fanal du rêve ils se trouvent suspendus Et sous le masque de ceux que l'on croyait des anges Il n'y a rien de plus que des marins perdus
Dans la lumière des néons Meurent meurent les papillons Au pied d'un autel de confétis ..... Rêve englouti Au bout de la nuit
Jean-Joël FERRER
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