Le Pont Vieux



Tu te dresses fièrement sur le noble Gave.
Dont le tumultueux sang coule dans tes veines.
Ton imposante stature reste sereine
Et ta majestueuse beauté nous aveugle.

Fort riche de ta myriade de beaux printemps,
Tu as été le témoin très privilégié
D'une pléiade d'événements dans le temps,
Mêlant la pénible douleur à la gaîté.

Dans les heures les plus sombres de notre histoire,
Tout impuissant face aux dévots de la faucheuse,
Tu devins toi-même un vrai instrument de mort.
De ta tour beaucoup ont connu un triste sort.

Tes grands yeux contemplent l'ancestrale cité.
Tes dalles si bosselées par tant de passages,
Usées par le va-et-vient des lourdes charrettes
Gravent tous ces souvenirs pour l'éternité.

Illustre vestige de la gloire passée,
Tu resteras le flambeau de notre cité.
Tu illumineras le coeur des Orthéziens.
Des pèlerins, tu demeures l'ange gardien.


MARTIAL BAILLY

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Palmarès 2007