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ET A LA FIN ...
Les barbes de sang ont distribué la nuit A la volée semailles de néant pillé Le serpent des cris et des larmes est lâché Ses anneaux se contorsionnent dans les rues Roulent sur les chairs digèrent les boulevards Et suivent la course des barbes de sang
En un éclair nous ne sommes plus des humains Nous n'avons ni nom ni visage ni amour Passé trépassé, présent absent, avenir ? A venir dans les viseurs des barbes de sang
Rien n'est apaisé mais le bruit s'éteint Des écharpes de douleur traînent dans Paris La fureur s'est choisie un autre horizon Il règne un silence à écorcher les oreilles
Sous le soleil de novembre les pavés luisent Sur leur dos un bout de papier virevolte D'un saut dans la flaque le moineau rétablit Bon ordre des choses juste place des êtres
La France est toujours une chanson de Trénet
Jean-Noël CUENOD
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